5.1.9 TRENTE DEUZIEME DE PATAGON (ou gros) (R35)

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A/ Sarments entrecroisés auxquels est appendu le bijou de la toison d’or, au dessus une couronne, la date en accostement

PHIL . IIII . D . G . REX . HISP . INDIAR . Zc

R/ Armes couronnées, accostées par deux briquets avec étincelles

. ARCHID . AVST . DVX . ET . COM . BVRG . Zc
Métal : Billon
nombre d'exemplaires de ce type retrouvés  : 2141


 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

PJ : Planche VI, fig 7 PA : 5343 JdM : 53 B : 1267

 

Analyse du poids et diamètre des exemplaires retrouvés

Poids théorique poids moyen poids mini poids maxi
2,40 ou 2,95 ? 2.08 1.02 3.22
Diamètre théorique Diamètre moyen Diamètre mini Diamètre maxi
23,0 22,1 17,8 29,3

 

Millésime Cliquez sur la photo pour l’agrandir
 

1622

nombre & fréquence du millésime

1752 81.83 %
Gros 1622
 

1623

nombre & fréquence du millésime

240 11.21 %
Gros 1623
 

1626

nombre & fréquence du millésime

2 0.09 %
gros 1626
 

1636

nombre & fréquence du millésime

15 0.70 %

 

gros 1636

millésimes illisibles

nombre & fréquence du millésime

122 5.70 %

 
   
Variétés connues Description
Légende d'avers

Avec ou sans ponctuation
Z.c. , Z.c , Zc , Z..c , Z
INDIA.R Z c

Légende de revers

Avec ou sans ponctuation
Z.c. , Z.c , Zc , Z..c , Z
1622 : ARCHIDV et COMIT
                       

BVRG , BVR ,BV
AVST , AVS
COM , CO
Erreur du graveur, modification en regravant ARCHID sur PHIL
                       
 

Millésime

Pour le millésime 1626, retrouvé en 2011,
voici un cliché avec le détail des deux derniers chiffres :


 

1623 : coin de 1622 regravé en 1623 :

 

Commentaires sur ce type monétaire

Pour fabriquer ces fausses monnaies, il fallait un matériel adéquat, le musée de Besançon en possède un cliché que nous vous présentons ci-contre, les outils de faux monnayeurs sont assez rares et surtout dans cet état.
Il s’agit d’une « pince » avec deux « coins » entre lesquels on mettait le flan brut, on refermait et on frappait dessus avec un marteau (on voit donc qu’ici l’appareil n’a pas dû servir car il n’y a pas de trace d’écrasement de la tête des coins dû à cette frappe). On obtenait la monnaie dont voici les photos ci-contre (en négatif puisqu’il s’agit de la photo de l’empreinte des coins).
On voit nettement qu’il s’agit donc de faux  1/32 de patagon, mais on ne peut rien dire de plus car le document est trop frustre.
Cet appareil provenant de la région de Besançon, il n’est pas surprenant que les faux monnayeurs aient reproduit une monnaie parmi les plus courantes de celles qui circulaient à cette époque, avec une « valeur » assez élevée pour que cette pratique soit rentable.

Avec ce type, nous entrons réellement dans la monnaie d’usage quotidien . D’ou des chiffres de frappe énormes (plus de 7 000 000 de ce type en 1622/23) ; d’ou également des frappes dont la qualité laisse beaucoup à désirer…Et en plus les flans sont souvent de toutes tailles, formes et poids.

Taille comparative des gros
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La gravure des coins est également très médiocre, mais il faut dire que pour fabriquer manuellement une telle quantité de monnaies, il fallait un très grand nombre de coins (plus de 25 coins avers et revers répertoriés pour 1622…) . Pour ce qui est de la rareté, on peut dire qu’après l’envolée de 1622/23, les frappes redeviennent « normales » et ainsi les millésimes 1636 et 1665 ne sont connus qu’à un seul exemplaire alors que celui de 1638 est connu à peu d'exemplaires.

Profitons de ce paragraphe pour mettre fin à un mythe : celui de la petite couronne…, en fait, les couronnes sont identiques, il s’agit seulement de la façon de travailler du graveur qui positionnait cette couronne plus ou moins haut, et qui gravait ensuite sa légende en fonction de la place disponible

Un monnayage aussi abondant ne pouvait que susciter des vocations parmi les faux monnayeurs bien que la valeur de la monnaie fût faible . Sur les 1500 exemplaires répertoriés, seulement trois peuvent être classés comme imitations ou faux :

1622: copie ou faux due à un seigneur d’une province voisine ??? Copie très maladroite avec des alérions dans certains cantonnements , des couronnes et des briquets ne correspondant pas, des légendes complètement aberrantes et un poids non conforme (mais les vraies varient tellement…) En fait seul la typologie est ressemblante, afin de mieux la faire passer dans la masse comme les copies de Vauvillers ou Franquemont…ou Château-Renaud qui correspond mieux à l’époque avec les imitations de Marguerite de Lorraine (surtout des escalins)

Gros 1622 : copie ?
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1622: copie ou faux due à un seigneur d’une province voisine ???

Copie très maladroite également, mauvais métal, légendes ?


1622: Imitation sans doute due à un Seigneur italien de Desana....cette monnaie passe au  chapitre des imitations...Voir l'article la concernant et en attendant un exemplaire plus complet
 


Gros 1622 : imitation ?
 

1623 : ici se pose également le problème d’un faux ou d’une copie d’une contrée voisine, mais là la frappe et les coins sont soignés, seuls le poids et les étincelles des briquets ne sont pas conformes . La légende manque de lisibilité et nous empêche de nous prononcer (il semble apparaître un « FL » pour les Flandres ?)

Un second exemplaire (voir clichés) permet de mieux lire les légendes, il apparaît clairement qu'il s'agit d'un "PHILIPPVS"
mais avec la titulature sur les deux faces !


Cliquez pour agrandir et voir les deux
exemplaires retrouvés

Pour fabriquer ces fausses monnaies, il fallait un matériel adéquat, le musée de Besançon en possède un cliché que nous vous présentons ci-contre, les outils de faux monnayeurs sont assez rares et surtout dans cet état.
Il s’agit d’une « pince » avec deux « coins » entre lesquels on mettait le flan brut, on refermait et on frappait dessus avec un marteau (on voit donc qu’ici l’appareil n’a pas dû servir car il n’y a pas de trace d’écrasement de la tête des coins dû à cette frappe). On obtenait la monnaie dont voici les photos ci-contre (en négatif puisqu’il s’agit de la photo de l’empreinte des coins).
On voit nettement qu’il s’agit donc de faux  1/32 de patagon, mais on ne peut rien dire de plus car le document est trop frustre.
Cet appareil provenant de la région de Besançon, il n’est pas surprenant que les faux monnayeurs aient reproduit une monnaie parmi les plus courantes de celles qui circulaient à cette époque, avec une « valeur » assez élevée pour que cette pratique soit rentable.

Matériel de faussaires ?
Clichés Musée des beaux arts et d’archéologie de Besançon

Par une ordonnance de juin 1640, Louis XIII fit contremarquer d'un lis les douzains des règnes précédents afin de leur donner une valeur de 15 deniers.
Voici un gros de 1622 qui a donc été contremarqué à cette occasion :


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Dernière petite curiosité : un gros coupé en deux d’époque, pour avoir la valeur d’un carolus ? ceci sera développé à la prochaine page…

   

 

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